purcell: king arthur

Après tout, de l’autre côté du Channel, les longs prologues des tragédies lyriques chantaient bien la gloire du roi Louis… Bretons et Saxons finissent par s’unir pour former une nouvelle nation, la Grande-Bretagne. Un bien beau concert !” (ConcertoNet), Dinard – Opéras d’Eté – 19, 23, 24, 25 juillet 2003 – Abbaye du Relec – Festival de l’Abbaye du Relec – 27 juillet 2003 – Tréguier – Théâtre de l’Arche – Festival en Trégor – 28 juillet 2003 – Lorient Nouveau Théâtre – Festival Interceltique de Lorient – 1er août 2003 – Ensemble baroque Il Teatro Musicale – dir. Certains gags vont parfaitement dans le sens de la musique, et l’on admire autant qu’on rit quand les chevaliers d’Arthur, sommés de nettoyer par ce chef de plateau hilarant que campe Dino en personne, se cachent la tête dans leur seau pour mieux produire l’effet d’écho voulu par la partition dans « Come if you dare ». En quelques minutes d’éternité, l’icône allemande a plus fait pour Purcell que ne le feront jamais les trois heures d’ores et déjà datées du spectacle de Jürgen Flimm et Nikolaus Harnoncourt.”, Nuremberg – Markgrafentheater Erlangen – 18, 19 février 2004 – dir. Dino passe l’aspirateur sur scène afin de réparer les dégâts occasionnés par les choristes ou vient chanter devant le rideau, sans qu’on entende le moindre son, une rengaine de Francis Lopez, « Mexico ».Iil n’en faut pas plus pour que les spectateurs se tordent de rire ! L’amour n’est pas fait pour souffrir des morsures du froid infligées par le Génie… L’acte s’achève sur un hornpipe qui nous rappelle à d’autres réalités. King Arthur referme le Festival de Beaune 2019 13/08/2019 Au lendemain de The Fairy Queen, le Gabrieli Consort & Players de Paul McCreesh revient interpréter un autre semi-opéra de Purcell dans la Basilique Notre-Dame de Beaune : Bien sûr, ni les uns ni les autres n’ont l’habitude de ce type de traitement mais prouvent en fin de compte que pour eux non plus l’impossible n’est pas musique et que même une soit disant panne d’électricité ne les empêche pas de continuer à jouer – juste – dans le noir… Les voix sont solides, Joao Fernandes, jeune basse portugaise né au Zaïre s’est déjà frotté à ce type de répertoire sous la direction de spécialistes comme René Jacobs, Christophe Rousset ou William et confirme ses dons, graves qui plongent et projection claire, et, en roitelet de foire, il y ajoute un jeu délicieusement dégingandé. Hervé Niquet – mise en scène Corinne Benizio, Gilles Benizio, Dresde – Semperoper – 13, 22, 29 septembre, 14, 17, 30 octobre, 1er, 7 novembre, 3 décembre 2013, 25 février, 20 mars, 16 avril, 18, 29 mai, 7 juin 2014 – en allemand et en anglais – dir. L’emblème royal, une grenouille griffue (à moins que ce ne soit un ours ?) La mise en scène alterne pour sa part une grande poésie avec une verve comique incroyable: qu’on regarde, par exemple, Arthur chevaucher son cheval dans les airs («Hither this way» au deuxième acte II) ou les soldats du roi faire le pas du patineur pour entrer sur scène (où trône notamment un réfrigérateur) au début de l’acte III. Seuls Arthur et Merlin peuvent entrer dans la forêt. Une production d’opéra citée au JT, ça doit bien arriver une fois par an – non, deux fois, l’autre étant l’esclandre annuel de notre Roberto national. Quant à Corinne et Gilles Benizio, ils illustrent également ce que peut être l’art du cabaret dans ce qu’il a aujourd’hui de meilleur, leur prestation en skieurs scandinaves étant à marquer d’une pierre blanche. Pas vraiment, partition composite, simple musique de scène – de 90 minutes – d’une pièce de théâtre aujourd’hui oubliée – d’une durée de cinq heures -, ce sont divers morceaux musicaux mis à la suite les uns des autres sans grand rapport une fois le texte de John Dryden supprimé. Ce n’est pourtant pas « Arthur, fox à poil dur » qu’on entend ici, c’est bien Purcell, ses couleurs, son invention perpétuelle, son génie. Synopsis détaillé, Prologue Les sopranos (dessus), Mélodie Ruvio, Chantal Santon-Jeffery et l’exquise Ana Maria Labin rivalisent autant de vocalises que de jeux de séduction à rebrousse poils. Mais, s’ils donnent l’impression de tirer à la ligne dans le dernier acte – un banquet qui s’éternise -, ils ont réussi auparavant à faire s’esclaffer l’auditoire, un rire bon enfant, sans vulgarité, qui tient parfois de la blague de potache mais qui dilate la rate sans arrière-pensée. Dramatick opera, dit semi-opéra (Z 628) sur un livret de John Dryden (*) La trame religieuse est aussi présente car le camp d’Arthur est chrétien alors que les saxons sont païens. En marge de l’action du cycle Athuréen et de la lutte entre Bretons et Saxons, les intermèdes musicaux et chantés ne sont pas essentiels à la compréhension de l’action dramatique, mais ils participent à la scénographie de l’ensemble. Livret (en anglais), Opéra de Massy – 7, 8 décembre 2013 – dir. Le duel s’organise autour du pouvoir mais aussi de la belle Emmeline, “aveugle comme l’Amour”. Les moments musicaux ô combien savoureux, rappellent les chœurs de Didon et Énée ou annoncent pendant quelques mesures la tristesse si profonde des Funérailles de la Reine Marie. Les comédiens sont formidables, le rythme soutenu, la musique bien jouée ; la conception d’ensemble, façon comédie musicale, pourrait même passer. Les choristes jouent avec les mots et, par exemple, mettent en valeur les “r” dans “trust” dans la première scène de l’acte II. Pendant l’air du froid, deux musiciens s’entourent de gros manteaux, chapeaux et frissonnent. Un surtitrage permanent aurait été appréciable pendant ces longues scènes, défendues par une troupe de comédiens pourtant chevronnée, parmi lesquels le King Arthur distingué, très british, de Michael Maertens, l’attachante et sensible Emmeline de Sylvie Rohrer, et l’impressionnant Osmond de Roland Renner, semblant échappé du Seigneur des anneaux. L’air du génie du froid avec ses trémolos et Fairest Isle. Alors, tant pis pour l’intrigue, dont il ne garde pas grand-chose – de toute façon, on n’y comprend goutte et tout le monde s’en moque. Thou Genius of this isle…” Ce masque «du froid» est sans doute le plus célèbre et le plus populaire de tous les ayres écrits par Purcell. Hervé Niquet – avec Harvey, Véronique Gens, Sandrine Piau, Jean-Paul Fouchécourt, Brian Nasrawi, Hassler, avril 1995 – version de concert – Les Arts Florissants – dir. Certes, Purcell n’en sort pas défiguré, mais dans le genre lyrique la musique ne peut en aucun cas être un simple support. Le public a pu être déconcerté dans un premier temps par l’aspect décousu de l’intrigue, mais il a vite été séduit par le charme entraînant des airs purcelliens et plus encore par l’excellence de l’interprétation de Christophe Rousset et de ses troupes, accompagnant huit solistes de haut vol, parfaitement à l’aise dans ce répertoire. Décidément, avec ses Talens Lyriques, Christophe Rousset a façonné un des plus somptueux orchestres baroques actuellement en exercice. King arthur overture 4. Qu’il y ait de l’ironie dans le livret, dans la musique, soit, mais King Arthur fait aussi appel au rêve. Découvrez des références, des avis, des tracklist, des recommandations, et bien plus encore à propos de Purcell* - Deller Consort / Chœur* / The King's Musick, Alfred Deller - King Arthur sur Discogs. Soprano), Simeon Esper (ténor), Ilhun Jung (basse) – nouvelle production D’où cet aspect théâtre de foire, des scènes parlées en allemand, gags et gaudrioles, quand les parties chantées le sont en anglais. Jean-Marc Andrieu – mise en scène Jean-François Gardeil – avec Ethel Gueret (soprano), Joane Bellavance (soprano), Hervé Lamy (ténor), Fernand Bernardi (basse), 16e Théâtre Musical en Touraine – Loches – 22, 23, 24 juillet – Chinon – 28, 29, 30 juillet 1999 – dir. Les sorcières de Didon ne sont pas loin… Hervé Niquet se révèle être un interprète idéal de ce répertoire et il est à regretter que des maisons d’opéra ne lui propose pas de monter scéniquement ces oeuvres car elles seraient exécutées avec grand soin et grande musicalité. Le public a pu être déconcerté dans un premier temps par l’aspect décousu de l’intrigue, mais il a vite été séduit par le charme entraînant des airs purcelliens et plus encore par l’excellence de l’interprétation de Christophe Rousset et de ses troupes, accompagnant huit solistes de haut vol, parfaitement à l’aise dans ce répertoire. William Christie – mise en scène : Graham Vick – décors et costumes Paul Brown – chorégraphie Ron Howell – lumières : Wolfgang Göbbel – avec Véronique Gens (version scénique) / Sophie Daneman (version de concert) (Vénus), Claron McFadden (Philidel, l’Honneur), Sandrine Piau (Elle), Jonathan Best (Lui), Susannah Waters (Cupidon), Petteri Salomaa (Eole, Comus) – coproduction Théâtre du Châtelet – Royal Opera House – Théâtre de Caen. Ce nouveau monarque, protestant avant tout, se méfie des faveurs qui avaient été largement faites aux Catholiques sous le règne de Jacques II et dont les tentatives de réforme jusque dans les arts déplaisent. De ce raté qu’est la fameuse Cold Song du Génie de l’hiver, dont le chanteur allemand à la voix de haute-contre, Klaus Nomi, fit un tube au début des années 1980. Mais…. Michael Zehetner – mise en scène Christian Georg Fuchs – décors, costumes Hank Irwin Kittel – nouvelle coproduction avec Theater Waidspeicher, Hanovre – Ballhof Eins – 29 octobre, 2, 10, 19, 29 novembre, 3, 16 décembre 2011, 8, 13, 22 janvier, 19 février, 21 mars, 20 avril, 6 mai 2012, Saint Astier – 31 juillet 2011 – Festival Itinéraire baroque, Théâtre d’Augsbourg – 7, 12, 19, 22 mai, 3, 8 juin 2011 – 18, 24 février, 4, 17 mars, 10, 29 avril 2012 – Ballett des Theaters Augsburg – dir. Julie Fuchs et Chantal Santon-Jeffery jouent à merveille les péronnelles, que ce soit en costume d’infirmières ou de princesses tout droit venues de l’Orient lointain, Mélodie Ruvio étant également une musicienne à la hauteur de ses talents de comédienne. Laissons les regrets de cet opéra diminué de la moitié (au moins) et écoutons une partition riche, variée en des effets majestueux, langoureux et parfois pleins d’humour. La voix est encore mince et assez peu puissante mais la chanteuse a surtout travaillé le legato qui est très beau et encourageant pour l’avenir. El rey Arturo (título original en inglés, King Arthur, or The British Worthy, Z. Et lorsqu’on en donne les seules pages musicales, deux solutions s’imposent : lier la musique par un résumé parlé de l’action théâtrale ; ou jouer la seule musique. Quant à Corinne et Gilles Benizio, ils illustrent également ce que peut être l’art du cabaret dans ce qu’il a aujourd’hui de meilleur, leur prestation en skieurs scandinaves étant à marquer d’une pierre blanche. Mais Oswald refuse : lui aussi a succombé aux charmes d’Emmeline… Hors de lui Arthur en appelle aux armes. Tenor Let our next oblation be To Thor, thy thund'ring son, Of such another. A tout seigneur tout honneur, João Fernandes incarne un Roi Arthur des plus parfaits, usant d’une voix chaude et d’un sens du théâtre à toute épreuve (notamment lorsqu’il interprète, au troisième acte, le célèbre «Air du froid», «What power art thou» ou lorsqu’il danse avec agilité sur les tables lors du banquet concluant l’opéra). Paul McCreesh – avec Christopher Purvess, Constanze Backes (Cupidon), Deborah York (Philidel), Julia Gooding, Peter Harvey, “La direction survoltée, contrastée et cursive de McCreesh, la virtuosité et la prestesse de son orchestre firent totalement oublier l’absence de mise en scène.”, Opéra Comique – 11 octobre 1991 – Le Concert Spirituel – dir. Aussi l’interprète-t-il commme s’il était dans la fosse : puissante densité sonore pourtant, vingt instmmentistes seulement pour remplir la vaste Salle Pleyel !, urgente pulsation dramaturgique, phrasés élancés et, par-dessus tout, absolue régularité métronomique dans les danses. La pièce de Dryden donnée en allemand – avec de fugaces sous-titres didactiques – à l’exception des parties chantées, débute sur un générique à l’américaine et l’ouverture en ré mineur. En revanche son instrument manque quelque peu de rondeur et cela se ressent surtout dans les vocalises. Mathias Vidal est un ténor idéalement adaptée à ce répertoire et l’on apprécie son numéro de moine déjanté, digne de celui de Louis de Funès dans le film des Branquignols Ah les belles bacchantes. Au deuxième ou au troisième degré, on s’intéresse à ce chapelet bien peu orthodoxe de gags, qui nous renvoient aux Branquiguols ou aux Monty Python. Quelques ajustements nécessaires, une meilleure coordination scène-fosse et surtout un peu de sobriété seront les bienvenus pour cette production, reprise dans la saison 2008/09 de l’Opéra National de Montpellier. Les hommes obtiennent la palme de la théâtralité dans leur inénarrable scène de buveurs déboutonnés. Mais, sur un plan strictement vocal, ils ne dépassent pas une honorable moyenne, a l’exception de Joào Fernandes. Arguant du fait qu’on ne connaît aucune version originale de l’œuvre, une soixantaine de documents incomplets et parfois contradictoires ayant servi à constituer une partition mère, le metteur en scène Jürgen Flimm et le chef d’orchestre Nikolaus Harnoncourt ont patouillé leur propre Roi Arthur pour en faire, selon leurs propres termes, une “comédie musicale”. Arthur le Breton et Oswald le Saxon s’y disputent la Bretagne à l’aide de leurs enchanteurs respectifs Merlin et Osmond. Henry Purcell (1659-1695) King Arthur /Deller Consort & choir/The King’s Musick/Alfred Deller/2 CD Il s’agit d’une musique de scène qui accompagnait à l’époque un spectacle dramatique qui n’était ni un opéra ni une pièce de théâtre, mais un genre situé entre les deux. Dès l’ouverture Christophe Rousset, nous propose une lecture contrastée avec un orchestre capable d’infimes nuances et de belles couleurs. Quelques ajustements nécessaires, une meilleure coordination scène-fosse et surtout un peu de sobriété seront les bienvenus pour cette production, reprise dans la saison 2008/09 de l’Opéra National de Montpellier. Wenn ich diese Aufnahme im Abstand von nunmehr fast 15 Jahren höre, denke ich, die Interpretation hat sich weiter verändert. Henry Purcell (1659-1695) King Arthur. Paul McCreesh, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines – 1er et 2 avril 1999 – Orchestre et choeur du Florilegium de Londres – version de concert, Musikfest de Brême – 25 septembre 1997 – Cité de la Musique – 4 octobre 1997 – Les Arts Florissants – dir. Dryden sans doute décrit à Purcell sa pièce comme un Dramatick Opera, c’est à dire «un drame mêlé de chants». Le plateau vocal est de grand luxe et d’anciens spécialistes du baroque sont rejoints par une nouvelle génération plus que prometteuse. King Arthur d'Henry Purcell Emmanuel Dupuy, Séverine Garnier et Jean-Charles Hoffelé élisent leur version de référence du King Arthur d'Henry Purcell. Dès l’ouverture Christophe Rousset, nous propose une lecture contrastée avec un orchestre capable d’infimes nuances et de belles couleurs. Inexplicable d’autant qu’à Salzbourg on aime le théâtre aussi bien que la musique, et que ce “dramatick opera” écrit à la gloire de Charles II par le poète librettiste, John Dryden, est en fait une pièce de théâtre mêlée de chants, avec divertissements musicaux, danses et machineries, un peu à la manière des futurs singspiels allemands et de l’opéra-comique français. Louvrage célèbre, sur fond dintrigue amoureuse et aventureuse, les victoires … Oui, oui, King Arthur de Purcell est bien cet opéra duquel est tiré l’hyper-célèbre « Air du froid », immortalisé par le contre-ténor rock-pop-classique Klaus Nomi – même si dans l’original, le Génie du froid est confié à une voix de basse. 16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo. L’« acte du froid » – avec son célèbre air – voit Arthur frigorifié, pris en charge par deux infirmières sorties d’un réfrigérateur, tandis que deux pingouins, un ours polaire et deux skieurs nordiques (Corinne et Gilles Bénizio bien sûr) parcourent la scène. 572), King Arthur, Z. Foisonnant, débridé, résolument théâtral, le spectacle relègue donc la musique au second plan, ou plutôt au fond du trou central où l’on a placé l’orchestre comme dans l’œil d’un cyclone. L’action est riche en péripéties et en personnages plein de couleurs. Il a proposé King Arthur à Dino à l’issue de leur spectacle, Les Caméléons d’Achille, en 2007, arguant du fait qu’il ne s’agit pas d’un opéra mais d’un “spectacle de divertissement, ce mélange de comédie, de danse, de chant, tout plein de paillettes et de surprises pour le plus grand plaisir du public”. Le continuo est très musical bénéficiant de l’attention amicale d’Isabelle Saint-Yves à la viole de gambe, l’élégance de Laura Monica Pustilnik au théorbe et la souplesse de Stéphane Fuget à l’orgue et au clavecin. Nervosité des cordes, étrangeté des harmonies ce n’est pas un Purcell en habits de cour qui nous est ici proposé. La palme des comiques musicaux et théâtraux revenant au couple de moinillons Marc Mauillon et Mathias Vidal, respectivement baryton et haute contre magnifiquement en voix, et, dans leurs intermèdes dansés, absolument foutraques et totalement désopilants. Certains metteurs en scène osent toutefois s’attaquer à ce dilemme, donnant libre cours à une fantaisie parfois débridée. Toutes deux excellent en leurs domaines, mais elles n’approchent jamais davantage la perfection que lorsqu’elles sont unies.”. Remonter Le Roi Arthur, de Purcell (de Guérande, comme stipulé sur le programme du Festival de Radio France et Montpellier) en version scénique exige donc d’inventer un synopsis qui recolle les fragments musicaux disparates, liens entre les scènes relatant la rivalité du roi chrétien, Arthur le Breton, et d’Oswald le païen, roi des Saxons, pour la main de la belle Emmeline, fille du duc de Cornouailles. selon les recommandations des projets correspondants. Harnoncourt est toujours passionnant et imaginatif, mais parfois trop raide, parfois trop mou à la tête d’un Concentus de belle tenue. Ma foi, elle ne s’en tire pas mal du tout malgré quelques cafouillis de démarrage parmi les instrumentistes et les choristes. S’il a demandé à Corinne et Gilles Benizio de régler la mise en scène du spectacle, ce n’est pas par hasard : dès la fondation de leur compagnie Achille Tonic, ils ont conquis un public qui s’est accru grâce à la télévision et à leur duo hilarant, Shirley et Dino. Acte III Si les musiciens ont besoin de quelques instants pour refaire l’accord, on préfère nettement l’interprétation muette de « Mexico » de Francis Lopez par Gilles Benizio. On regrettera simplement que le côté gala viennois relègue Purcell et l’esprit baroque derrière les arcades du Manège des Rochers.”. Prenez un chef d’orchestre rompu au répertoire baroque qui sait à l’occasion payer de sa personne que ce soit en kilt écossais ou en typique tenue autrichienne, un ensemble de musiciens dont les qualités ne sont plus à démontrer depuis plus de vingt ans, des chanteurs qui savent s’amuser en interprétant leurs rôles avec beaucoup de justesse, ajoutez-y un couple de comédiens-scénaristes dont le public connaît les exploits pour les avoir maintes fois vus à la télévision, saupoudrez le tout de la musique de Henry Purcell (1659-1695) et vous obtiendrez un spectacle loufoque au possible. L’impossible n’étant pas du goût de Niquet, chef d’orchestre du Concert Spirituel, ensemble labellisé baroque en résidence à l’Opéra de Montpellier, il fit appel au couple le plus déjanté du music hall pour lequel l’impossible est une denrée carrément inconnue. L’allégorie politique est évidente car la fiancée d’Arthur est convoitée en même temps que son Île britannique par le saxon Oswald. Henry Purcell (10 septembre 1659 21 novembre 1695) est un musicien et compositeur anglais, né et mort à Londres dans le quartier de Westminster. Certes, Purcell n’en sort pas défiguré, mais dans le genre lyrique la musique ne peut en aucun cas être un simple support. Bientôt un cri de joie des Bretons annonce que les troupes d’Arthur sont victorieuses : “Come if you dare…”. S’en distinguent les sopranos Véronique Gens, Claron McFadden et Sandrine Piau, et les basses Petteri Salomaa et Jonathan Best.” (Opéra International – avril 1995), – 16 novembre 1994 – English Baroque Soloists – dir. On attribue à Merlin une parole à laquelle tout le Moyen Age a prêté foi : «Un fils naîtra et la brillance du soleil s’effacera devant la pâleur de Mercure, et cela sera redoutable pour tous ceux qui le verront». Paul McCreesh – avec Hemington Jones, Lawson, Horn, Mackenzie-Wicks, Clarkson, Purves, Halle – Händel Festspiele – 10 juin 1995 – version de concert – dir. Sous la direction précise et enjouée de Christophe Rousset, les instrumentistes des Talens Lyriques sont à leur affaire avec de superbes sonorités. Son travail dans King Arthur est tout simplement admirable. Ce King Arthur/Roi Arthur, il est vrai, est un bien étrange monarque ! Le chanteur allemand Klaus Nomi a repris cet air à sa manière, sous le titre The Cold Song, en 1981. L’Air du froid, assez bien vu avec ses pingouins, est un massacre en ce qui concerne le chant, comme chaque fois qu’Oliver Widmer ouvre la bouche ; Barbara Bonney n’est que l’ombre d’elle-même, avec quelques beaux restes dans Fairest Isle – mais que d’attaques par en dessous et d’aigus avalés – ; Isabel Rey chante joliment quand elle ne pousse pas, Birgit Remmert est exsangue, et seul Michael Schade s’en tire avec élégance et panache. Les défenseurs sourcilleux de Purcell (qu’un livret irrévérencieux surnomme « de Guérande !» !) Le tout se termine, après un long monologue de Merlin à la Frosch, un combat de boxe entre les rois et un mariage glamour, sur la Passacaille valsée autour de l’orchestre, sans grand intérêt, affublée d’inégalités plus viennoises que grand siècle, et d’un atroce ralenti final teutonique. Pourtant, l’euphorie d’ensemble ne doit pas faire oublier quelques notes discordantes. Ce fut un des événements majeurs de l'année 1995 au Théâtre du Châtelet, à Paris : à l'occasion des célébrations autour du tricentenaire de la disparition d'Henry Purcell, William Christie et ses Arts Florissants présentaient King Arthur dans sa forme originale, unissant chants, paroles et danses. Chaque tempo est évident, même celui, extrêmement distendu, du “song” final “Fairest Isle”, peu justifiable au disque mais indiscutable ici. Les choristes, les solistes et les chanteurs sablent alors le champagne et trinquent tous gaiement. Paul McCreesh – avec Deborah York, Julia Gooding, Bonner, Peter Harvey, Mark Padmore, Horn, Purves, Festival de Beaune – 1992 – Gabrieli Consort and Players – dir. Le célèbre « air du froid », inspiré du « chœur des trembleurs » de Lully revient à ce jeune baryton-basse d’une grande musicalité associée à une belle sensibilité. Deux grands airs devenus célèbres peuvent être détachés. Il s'agit d'un semi-opéra dans lequel les principaux personnages ne chantent pas mais sont présentés par les personnages secondaires. Certaines idées sont franchement hilarantes. Pendant l’air de Vénus, les chevaliers ivres roulent sous la table et une dame de la Cour se cure les dents avec une fourchette, tandis que le duos soprano/basse se transforme en trio avec rivale indésirable qui ridiculise la chanteuse principale. Mieux, il joue les meneurs de revue, sollicitant la salle qui ne demande que ça, chantant (plutôt bien) un extrait de l’« L’Auberge du Cheval blanc », et donnant la réplique à Dino qui fait un numéro désopilant de régisseur. Ton Koopman – mise en scène Francisco Negrin, Opéra de Vichy – 7 juillet 1995 – version de concert – dir. Pour tenter de rendre la version concertante moins “austère”, les chanteurs et instrumentistes truffent le concert de quelques gags, simples mais efficaces. Les défenseurs sourcilleux de Purcell (qu’un livret irrévérencieux surnomme « de Guérande !» !) Ce nécromancien s’oppose de toute sa puissance aux Chrétiens et à Merlin. Enfin, et c’est là qu’on ne peut plus adhérer, les deux derniers morceaux avant le chœur final, où l’inspiration du compositeur atteint des sommets, sont sacrifiés à la recherche du gag systématique. Harnoncourt est toujours passionnant et imaginatif, mais parfois trop raide, parfois trop mou à la tête d’un Concentus de belle tenue. Grimbald, resté fidèle aux Saxons se déguise en berger et tente d’égarer les Bretons à la poursuite des fuyards mais Philidel les protège. Dans un impayable numéro de Fregoli, qui le fait apparaître en kilt, en pantalon écossais ou en culotte de cuir, l’animateur du Concert Spirituel n’hésite pas à payer de sa personne, allant même jusqu’à chanter —pas si mal que ça d’ailleurs —, pendant un changement de décor, un air de L’Auberge du Cheval-Blanc, « On a l’beguin pour Célestin ». ont quelque peine à retrouver leurs repères dans ce spectacle loufoque, mais le public rit de bon coeur aux facéties du chef d’orchestre et de ses interprètes. “On oublie trop souvent que, outre qu’elle ne cessait de se jauger pour savoir qui serait le mieux en vue du Souverain et qui aurait par exemple le privilège de tenir le bougeoir au coucher de Sa Majesté, la Cour savait s’amuser à Versailles, que la comédie allait bon train et que le roi lui-même (en tout cas pour Louis XIV) ne répugnait pas à s’autoriser quelques facéties. Les moments musicaux ô combien savoureux, rappellent les chœurs de Didon et Énée ou annoncent pendant quelques mesures la tristesse si profonde des Funérailles de la Reine Marie. Les Talens Lyriques forment un orchestre plein de vie. Au pupitre, Niquet s’en donne à coeur joie, menant ses troupes avec dynamisme. Jane Glover – mise en scène et chorégraphie Mark Morris – avec Rosemary Joshua, Andrew Foster-Williams, Elizabeth Watts – nouvelle production de Mark Morris Dance Group, Coblence – Theater der Stadt – 10, 22 septembre, 2, 3, 12, 14, 19, 20 octobre, 1er, 13, 19, 20, 26 novembre, 8, 26 décembre 2005, 27 janvier 2006 – Cappella Confluentes – dir. Partition magnifique, trop courte hélas, digne de celui que l’on surnommait l’« Orpheus Britannicus ». Le spectacle donné ce soir dans le cadre solennel de l’Opéra royal du château de Versailles nous l’a rappelé, et de quelle manière ! Bien sur les Monthy Python sont appelés à la rescousse, comment faire autrement que de parodier l’histoire du Roi Arthur sans penser à Sacré Graal ? Volker Hiemeyer – mise en scène Albrecht Hirche – décors Albrecht Hirche – costumes Franziska Grau – chef de choeur Andreas Klippert – dramaturgie Inge Zeppenfeld, Michael Dühn – avec Karsten Meyer (King Arthur), Thomas Hamm (Oswald), Pawel Lawreszuk (King Arthur/Conon), Julia Brettschneider (Emmeline), Katharina Hagopian (Emmeline/Priesterin), Astrid Pyttlik (Philidel/Schäferin/Sirene), Robert Seiler / Jorge Escobar (Grimbald), Patricio Arroyo (Aurelius/Sachsenpriester/Britenkrieger), Joey Zimmermann (Merlin), Elke Borkenstein (Osmond), Katrin Stösel (Matilda/Schäferin/Sirene), Lynn Borok-Melton (Bote) – nouvelle production, Erfurt, Theater Erfurt – 28 février, 8 mars, 21 avril, 5, 12 mai 2012 – en allemand – dir.

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